Cette musique dans Stranger Things 5 révèle la fin (et personne ne l'avait vu venir)
Publié le 01/12/2025 / Stranger Things
Nous observons dans cette cinquième et ultime saison que les choix musicaux de Stranger Things ne relèvent plus du simple habillage nostalgique. Chaque morceau diffusé agit comme un marqueur précis, un signal qui oriente notre compréhension du récit vers sa conclusion. Les créateurs utilisent une cartographie sonore minutieuse pour préparer le dénouement, transformant la bande-son en véritable langage narratif. La série, disponible sur votre plateforme de streaming habituelle, déploie depuis 2016 une stratégie musicale qui atteint ici son apogée.
La station WSQK devient un personnage à part entière dans cet ultime chapitre. Robin et ses camarades lycéens animent cette radio locale qui diffuse des titres déjà entendus lors des saisons précédentes. Cette répétition n'est jamais gratuite : elle tisse un fil rouge émotionnel entre passé et présent.
| Titre | Artiste | Année | Fonction narrative |
|---|---|---|---|
| Running Up That Hill | Kate Bush | 1985 | Rappel de l'emprise de Vecna sur Max |
| Upside Down | Diana Ross | 1980 | Symbole de l'inversion des repères à Hawkins |
| Should I Stay or Should I Go | The Clash | 1982 | Continuité avec les saisons initiales |
Des indices sonores qui dévoilent les basculements narratifs
Nous constatons que certains morceaux fonctionnent comme des déclencheurs d'événements majeurs. « Upside Down » de Diana Ross apparaît aux crédits d'un épisode crucial, annonçant un déplacement du rapport de force entre Hawkins et la dimension parallèle. Ce titre de 1980, avec son thème d'inversion des certitudes, résonne directement avec l'absorption progressive de la ville par l'Upside Down.
La présence récurrente de Kate Bush dans l'espace intime de Max constitue un autre signal. Contrairement à la saison 4 où « Running Up That Hill » servait d'échappatoire, le morceau rappelle désormais que le lien avec Vecna demeure actif. Chaque diffusion marque un seuil, une zone de danger potentiel.
Les références musicales agissent également à travers les personnages eux-mêmes. Jonathan arbore un T-shirt du groupe The Fall, symbole d'une contre-culture alternative, tandis que Murray évoque John Coltrane et son album A Love Supreme. Ces choix vestimentaires et culturels traduisent leurs approches respectives : exploration intuitive contre méthode rigoureuse.
La mécanique temporelle révélée par les fréquences radio
Nous identifions dans cette saison finale un retour aux fondamentaux techniques de la série. Les radios et fréquences, manipulées notamment par Steve Harrington, réapparaissent comme outils de détection des anomalies. Cette mécanique rappelle les premiers épisodes de 2016, créant une boucle narrative cohérente.
La séquence où Max visite un Hawkins figé en 1959 illustre parfaitement cette stratégie. « Sh-Boom » des Chords accompagne cette vision d'une perfection suspecte, générant un malaise temporel délibéré. Les principaux indices musicaux se déclinent ainsi :
- Les morceaux associés à des personnages spécifiques signalent leur évolution émotionnelle
- Les chansons diffusées par WSQK relient les arcs narratifs entre saisons
- Les références culturelles vestimentaires renforcent les oppositions idéologiques
- Les signaux radio préparent la mécanique du dénouement
Nous comprenons que cette architecture sonore ne laisse rien au hasard. La musique dans Stranger Things saison 5 raconte bien plus qu'elle n'illustre : elle révèle progressivement les mécanismes qui conduiront à la résolution finale.
