Coupez !" : ce film de zombies français sur Netflix va vous retourner le cerveau
Publié le 22/10/2025
Quand Michel Hazanavicius décide de s'emparer du genre zombies, nous savons que l'approche sera loin des sentiers battus. Le réalisateur de The Artist transforme ce qui pourrait être un énième film d'horreur en une comédie méta surprenante. Disponible sur la plateforme de streaming depuis octobre 2025, cette œuvre atypique mérite qu'on s'y attarde pour comprendre sa singularité dans le paysage cinématographique français.
L'inspiration puise ses racines dans le phénomène japonais One Cut of the Dead de Shin'ichirō Ueda, sorti en 2017. Ce film indépendant avait conquis les festivals internationaux avec son concept novateur. Hazanavicius ne se contente pas d'une simple transposition : il réinvente entièrement l'approche narrative pour créer quelque chose d'authentiquement personnel.
Une structure narrative en trois actes révolutionnaire
La construction tripartite du récit constitue l'une des forces principales de cette adaptation. Nous passons en revue d'abord un tournage catastrophique où tout semble s'effondrer, puis les préparatifs chaotiques du projet, avant de plonger dans les coulisses d'une diffusion en direct qui vire au cauchemar. Cette mise en abyme sophistiquée transforme chaque échec apparent en moment de grâce cinématographique.
Le casting réunit des talents confirmés autour de Romain Duris, incarnant un réalisateur au bord de l'implosion nerveuse. Bérénice Bejo apporte son énergie débordante au rôle de la maquilleuse, tandis que Grégory Gadebois et Raphaël Quenard complètent cette troupe déjantée. L'ensemble fonctionne comme un orchestre déréglé où chaque fausse note contribue paradoxalement à l'harmonie générale.
| Aspect technique | Caractéristique |
|---|---|
| Réalisation | Caméra à l'épaule, approche documentaire |
| Montage | Rythme effréné, chaos maîtrisé |
| Musique | Composition originale d'Alexandre Desplat |
L'art de transformer l'imperfection en beauté
Ce qui frappe dans cette vision unique, c'est la façon dont Hazanavicius célèbre les ratés créatifs. Chaque maladresse devient prétexte à analyser l'essence même du processus artistique. Les moments où la technique défaille révèlent la beauté de l'improvisation et de la débrouillardise collective.
Présenté en ouverture du Festival de Cannes 2022, le film avait suscité des réactions contrastées. Cette réception mitigée reflète peut-être la difficulté à classifier une œuvre qui refuse les catégories établies. Les éléments suivants expliquent cette singularité :
- Un mélange inédit entre comédie, horreur et métacinéma
- Une esthétique assumée du bricolage et de l'artisanat
- Un hommage vibrant aux techniciens et petites mains du cinéma
Cette approche particulière du film de zombies prouve que les genres les plus codifiés peuvent encore surprendre. Nous assistons à une célébration joyeuse de la création cinématographique, où l'amour du médium transcende les imperfections techniques. L'arrivée sur Netflix permet enfin au grand public de découvrir cette pépite atypique qui redéfinit les codes du cinéma français contemporain.
