El Correo sur Netflix : le film inspiré de l'affaire Falciani et du SwissLeaks
Publié le 19/08/2025

Depuis le 19 août 2025, El Correo débarque sur Netflix et nous plonge dans les méandres de la criminalité financière européenne. Ce thriller espagnol signé Daniel Calparsoro s'inspire directement du scandale SwissLeaks révélé par Hervé Falciani en 2008, transformant une affaire réelle en fiction captivante avec Arón Piper en tête d'affiche.
L'intrigue nous transporte en 2002 à Madrid, où Iván Márquez survit comme voiturier dans le quartier populaire de Vallecas. L'arrivée de l'euro masque alors des circuits financiers obscurs qui ne tardent pas à rattraper ce jeune homme sans avenir. Progressivement aspiré dans une organisation de blanchiment d'argent, Iván devient le maillon faible d'une chaîne internationale reliant l'Espagne, la Belgique et la Suisse.
Un casting au service d'une mécanique implacable
La distribution réunit des talents confirmés autour d'Arón Piper, qui abandonne son image de lycéen d'Élite pour incarner cet antihéros perdu. Luis Tosar campe un mentor ambigu, tandis que María Pedraza et Luis Zahera complètent un ensemble où chaque acteur navigue entre lumière et zones d'ombre.
La présence d'Hervé Falciani dans son propre rôle ancre définitivement le récit dans la réalité. Ce lanceur d'alerte, ancien employé de HSBC Genève, avait révélé l'existence de plus de 130 000 comptes utilisés pour l'évasion fiscale. Sa liste Falciani avait déclenché des enquêtes dans plus de 200 pays, exposant un système de fraude à l'échelle planétaire.
Aspect | Détails |
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Date de sortie | 19 août 2025 |
Réalisateur | Daniel Calparsoro |
Genre | Thriller dramatique |
Inspiration | Affaire SwissLeaks (2008) |
Au-delà du divertissement, une réflexion sur le pouvoir
Nous observons comment El Correo dépasse le simple thriller pour interroger les mécanismes de pouvoir contemporains. Le film expose cette mécanique administrative bien huilée du blanchiment, où les petits exécutants portent les valises tandis que les véritables responsables demeurent intouchables.
Les personnages évoluent dans un Madrid post-franquiste où les nouvelles élites maîtrisent parfaitement l'art de la dissimulation. Entre clubs de golf huppés, banques privées et paradis fiscaux, le long métrage dévoile un univers où l'argent sale circule plus librement que l'information.
Selon Falciani lui-même, ces pratiques "continuent d'exister" et restent "tolérées au sein de l'Union européenne". Cette dimension documentaire transforme notre vision du divertissement en questionnement sociétal, rappelant que derrière chaque fiction se cache souvent une vérité dérangeante sur notre époque.